27 février 2010
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20:30
Me voici rentrée après des vacances bien différentes de celles que j'imaginais .
Madère île paradisiaque qui fait tant rêver avec la douceur de son climat,sa richesse florale,le charme de ses lévadas ,a brusquement basculé dans l'horreur le samedi 20 février avec les trombes d'eau qui se sont abattues sur l'île. Ce havre de paix est brusquement devenu un enfer pour certains .
Arrivées sur l'île avec Mireille le 18 ,nous décidons de partir à a découverte de Funchal le samedi avant de partir à la découverte de l'île et randonner dans les lévadas durant la semaine . Un petit air de printemps et d'insouciance flotte sur Funchal .Quel plaisir après ce long hiver particulièrement froid de retrouver la douceur ,les mimosas et les bougainvilliers en fleurs,nous ne cessons de nous exclamer quelle chance!
Ce fut de courte durée,hélas! Dans la nuit la pluie commençait à tomber,le matin profitant d'une légère accalmie nous décidons tout de même de partir à la découverte des ruelles que nous n'avons pas encore découvertes. Et quelle ne fut pas notre stupéfaction de voir les torrents qui dévalaient la ville enfler de façon particulièrement inquiétante ,menaçant de sortir de leur lit pour s'engouffrer dans les rues de la basse ville. Nous explorons un peu la ville mais déjà la partie basse est inaccessible,nous regardons impuissantes les flots rugissants, charriant des tonnes de gravats et rendant inaccessible les ponts de la basse ville . Ne voulant pas rester enfermées ,nous nous dirigeons vers le marché vite trempées ,celà s'avère impossible et nous préférons rebrousser chemin avant que le 2ème torrent de la ville ne nous coupe de notre petite pension .Les policiers de la ville agissent très vite coupant tous les accès considérés comme dangereux .On sent l'angoisse monter ,mais nous ne réalisons pas vraiment le drame qui se joue .Rentrées à la pension complètement trempées , au grand soulagement de nos hôtes qui s'inquiétaient. Ce n'est qu'au lever du jour que nous réalisons l'ampleur du drame,Funchal est coupée du monde.
Pas de bus,nous décidons d'aller faire un tour et nos hotes nous recommandent la plus grande prudence ,nous réalisons alors le drame vécu par les malheureux habitants et commerçants se trouvant dans la basse ville .Les flots continuent à se déverser noyant tout sur leur passage ,les boutiques au rez de chaussée sont innondées,on ne reconnait plus les rues où l'eau a dévalé entrainant sur son passage ,les tronc d'arbre,les rochers,les voitures qui s'y trouvaient ,et ne laissant qu'un spectacle de désolation. Funchal est noyée sous la boue et les gravats ,et tout le bas de la ville est innondée,nous marchons dans la boue glissante pour nous rendre au marché où nous attend là,aussi le même spectacle de désolation .La ville n'est plus qu'un immense bourbier où déjà s'activent les habitants pour essayer de sauver ce qu'ils peuvent et armés de leur pelle,ne se laissant pas abattre par la fatalité ,ils travailleront sans relache durant les quelques jours où nous resterons à Funchal.Les renforts arrivent,et autour des 3 principaux torrents de la ville c'est la valse des pelles mécaniques qui creusent le lit des torrents pour que ceux ci puissent reprendre leur cours ,et des camions qui emportent les gravas.Jour et nuit ,infatigables ,ils vont poursuivre inlassablement leur tache.La vie s'organise ,la plupart des magasins ont fermé ,le grand marché aussi ,toute une partie de la ville est fermée à la circulation. Mais la vie reprend son cours ,les bus s'organisent,on peut les prendre à la sortie de la ville ,ils évitent ainsi les 3 torrents qui dévalent dans la ville ,les piétons cheminent par les quelques chemins boueux mais dégagés ,un pont par torrent est rendu accessible vers le haut de la ville,ce qui permet de traverser la ville .
Nous avons réellement besoin de nous changer un peu les idées ,le moral commençant à flancher et après nous être renseignées ,car seules quelques routes de bord de côte sont ouvertes .Les glissements de terrain étant très importants dans toute l'île rendant inaccessibles la zone montagneuse . Nous décidons d'aller découvrirl a pointe de Sao lourenco et la baie d'Abra.
Marcher sur cette presqu'île est fascinant, Dans une ambiance un peu surréaliste ,nous affrontons le vent qui se déchaîne sur cette pointe rocheuse,au décor fascinant ,à nos pieds l'océan se déchaîne et c'est un décor féerique de roches volcaniques sculptées par les tempêtes qui nous submergent d'émotion. La nature pure et sauvage est là sous nos yeux et nous ne pouvons qu'être émues par tant de splendeur.
Le jour suivant nous partons à la découverte de Santana ,sous un soleil éclatant et dans une ambiance estivale ,nous découvrons notre première lévada .Quelle charme ! On revit loin de la vie trépidante de la ville ,celà donne envie de s'attarder davantage mais malheureusement nous ne devons pas rater le bus ils sont rares.
Madère surnommée l'île aux fleurs porte bien son nom et même en février nous sommes surprises par l'abondance des fleurs,capucines sauvages ,liserons ,couvrent les sols même abandonnés ,mimosas ,bougainvillées ,fleurs du paradis ,et autres espèces abondent déjà alors on ne peut qu'imaginer la somptuosité d'un vrai printemps à Madère.
Mireille passionnée par les orchidées m'entraîne vers les jardins botaniques de Funchal où nous découvrons des centaines d'espèces .
Mireille apprend que la route vers la côte Ouest est réouverte ,nous en profitons pour aller visiter Porto Moniz .
Mais que la route est longue !
Nous mettrons 3h30 pour nous y rendre . Un peu long le trajet ....mais tellement beau
Nous serons obligées malheureusement de rentrer par la même route puisque celle de l'intérieure est coupée . Nous constatons les dégats à Ribeira petite ville côtière fortement touchée par les inondations ,pont emporté et route défoncée.
Après notre passage , nous constatons le soir en reprenant la même route , qu'un nouveau pan de route s'est effondrée à l'endroit où nous étions passées.
Finalement nous sommes des chanceuses quoi qu'on puisse en penser....
Ne riez pas !
Notre séjour se termine bien mais pour pigmenter le tout nous arrivons sur Paris avec la grève des aiguilleurs du ciel .
Histoire de pigmenter un peu notre retour .
Nous resterons 5h à Lisbonne à attendre notre vol.
Nous craignons de rater du coup, notre correspondance TGV pour revenir dans la Drôme .
Minuit aux portes de la Provence,nous voici enfin chez nous .
Finalement on n' est pas si mal que ça dans la Drôme !
Super,demain je retrouverai mes douces collines pour aller courir et rêver à un autre voyage peut-être ...
Enfin pas tout de suite tout de même ....
Madère île paradisiaque qui fait tant rêver avec la douceur de son climat,sa richesse florale,le charme de ses lévadas ,a brusquement basculé dans l'horreur le samedi 20 février avec les trombes d'eau qui se sont abattues sur l'île. Ce havre de paix est brusquement devenu un enfer pour certains .
Arrivées sur l'île avec Mireille le 18 ,nous décidons de partir à a découverte de Funchal le samedi avant de partir à la découverte de l'île et randonner dans les lévadas durant la semaine . Un petit air de printemps et d'insouciance flotte sur Funchal .Quel plaisir après ce long hiver particulièrement froid de retrouver la douceur ,les mimosas et les bougainvilliers en fleurs,nous ne cessons de nous exclamer quelle chance!
Ce fut de courte durée,hélas! Dans la nuit la pluie commençait à tomber,le matin profitant d'une légère accalmie nous décidons tout de même de partir à la découverte des ruelles que nous n'avons pas encore découvertes. Et quelle ne fut pas notre stupéfaction de voir les torrents qui dévalaient la ville enfler de façon particulièrement inquiétante ,menaçant de sortir de leur lit pour s'engouffrer dans les rues de la basse ville. Nous explorons un peu la ville mais déjà la partie basse est inaccessible,nous regardons impuissantes les flots rugissants, charriant des tonnes de gravats et rendant inaccessible les ponts de la basse ville . Ne voulant pas rester enfermées ,nous nous dirigeons vers le marché vite trempées ,celà s'avère impossible et nous préférons rebrousser chemin avant que le 2ème torrent de la ville ne nous coupe de notre petite pension .Les policiers de la ville agissent très vite coupant tous les accès considérés comme dangereux .On sent l'angoisse monter ,mais nous ne réalisons pas vraiment le drame qui se joue .Rentrées à la pension complètement trempées , au grand soulagement de nos hôtes qui s'inquiétaient. Ce n'est qu'au lever du jour que nous réalisons l'ampleur du drame,Funchal est coupée du monde.
Pas de bus,nous décidons d'aller faire un tour et nos hotes nous recommandent la plus grande prudence ,nous réalisons alors le drame vécu par les malheureux habitants et commerçants se trouvant dans la basse ville .Les flots continuent à se déverser noyant tout sur leur passage ,les boutiques au rez de chaussée sont innondées,on ne reconnait plus les rues où l'eau a dévalé entrainant sur son passage ,les tronc d'arbre,les rochers,les voitures qui s'y trouvaient ,et ne laissant qu'un spectacle de désolation. Funchal est noyée sous la boue et les gravats ,et tout le bas de la ville est innondée,nous marchons dans la boue glissante pour nous rendre au marché où nous attend là,aussi le même spectacle de désolation .La ville n'est plus qu'un immense bourbier où déjà s'activent les habitants pour essayer de sauver ce qu'ils peuvent et armés de leur pelle,ne se laissant pas abattre par la fatalité ,ils travailleront sans relache durant les quelques jours où nous resterons à Funchal.Les renforts arrivent,et autour des 3 principaux torrents de la ville c'est la valse des pelles mécaniques qui creusent le lit des torrents pour que ceux ci puissent reprendre leur cours ,et des camions qui emportent les gravas.Jour et nuit ,infatigables ,ils vont poursuivre inlassablement leur tache.La vie s'organise ,la plupart des magasins ont fermé ,le grand marché aussi ,toute une partie de la ville est fermée à la circulation. Mais la vie reprend son cours ,les bus s'organisent,on peut les prendre à la sortie de la ville ,ils évitent ainsi les 3 torrents qui dévalent dans la ville ,les piétons cheminent par les quelques chemins boueux mais dégagés ,un pont par torrent est rendu accessible vers le haut de la ville,ce qui permet de traverser la ville .
Nous avons réellement besoin de nous changer un peu les idées ,le moral commençant à flancher et après nous être renseignées ,car seules quelques routes de bord de côte sont ouvertes .Les glissements de terrain étant très importants dans toute l'île rendant inaccessibles la zone montagneuse . Nous décidons d'aller découvrirl a pointe de Sao lourenco et la baie d'Abra.
Marcher sur cette presqu'île est fascinant, Dans une ambiance un peu surréaliste ,nous affrontons le vent qui se déchaîne sur cette pointe rocheuse,au décor fascinant ,à nos pieds l'océan se déchaîne et c'est un décor féerique de roches volcaniques sculptées par les tempêtes qui nous submergent d'émotion. La nature pure et sauvage est là sous nos yeux et nous ne pouvons qu'être émues par tant de splendeur.
Le jour suivant nous partons à la découverte de Santana ,sous un soleil éclatant et dans une ambiance estivale ,nous découvrons notre première lévada .Quelle charme ! On revit loin de la vie trépidante de la ville ,celà donne envie de s'attarder davantage mais malheureusement nous ne devons pas rater le bus ils sont rares.
Madère surnommée l'île aux fleurs porte bien son nom et même en février nous sommes surprises par l'abondance des fleurs,capucines sauvages ,liserons ,couvrent les sols même abandonnés ,mimosas ,bougainvillées ,fleurs du paradis ,et autres espèces abondent déjà alors on ne peut qu'imaginer la somptuosité d'un vrai printemps à Madère.
Mireille passionnée par les orchidées m'entraîne vers les jardins botaniques de Funchal où nous découvrons des centaines d'espèces .
Mireille apprend que la route vers la côte Ouest est réouverte ,nous en profitons pour aller visiter Porto Moniz .
Mais que la route est longue !
Nous mettrons 3h30 pour nous y rendre . Un peu long le trajet ....mais tellement beau
Nous serons obligées malheureusement de rentrer par la même route puisque celle de l'intérieure est coupée . Nous constatons les dégats à Ribeira petite ville côtière fortement touchée par les inondations ,pont emporté et route défoncée.
Après notre passage , nous constatons le soir en reprenant la même route , qu'un nouveau pan de route s'est effondrée à l'endroit où nous étions passées.
Finalement nous sommes des chanceuses quoi qu'on puisse en penser....
Ne riez pas !
Notre séjour se termine bien mais pour pigmenter le tout nous arrivons sur Paris avec la grève des aiguilleurs du ciel .
Histoire de pigmenter un peu notre retour .
Nous resterons 5h à Lisbonne à attendre notre vol.
Nous craignons de rater du coup, notre correspondance TGV pour revenir dans la Drôme .
Minuit aux portes de la Provence,nous voici enfin chez nous .
Finalement on n' est pas si mal que ça dans la Drôme !
Super,demain je retrouverai mes douces collines pour aller courir et rêver à un autre voyage peut-être ...
Enfin pas tout de suite tout de même ....